Respect : au rugby, vous verrez peu de Marco Materazzi ou de joueurs qui se jettent en avant pour simuler une faute. La triche est lourdement sanctionnée et donne l’avantage à l’équipe adverse. « Si après qu’il ait sifflé une pénalité, un joueur râle et s’oppose à la décision de l’arbitre, l’équipe adverse gagne 10 mètres pour tirer sa pénalité », explique Estelle Sartini. De la même façon, quand un carton jaune est sifflé, la sanction est immédiate, et le joueur exclu dix minutes du terrain. Enfin, plus que tout, le rugby est un vrai sport d’équipe : « Seul, vous n’êtes rien. Chaque poste a son importance et c’est chaque équipier qui contribue à la victoire. C’est vraiment ça, l’esprit du rugby. »
Convivialité : concrétisée par la célèbre et inévitable troisième mi-temps. « C’est le moment où les joueurs, qui ont vécu deux mi-temps en tant qu’adversaires, se retrouvent autour d’un verre pour échanger, détaille Estelle. C’est un vrai moment à part entière du rugby, que l’on va retrouver après chaque match. Mais plus le niveau monte, moins c’est excessif, représentation oblige. »
Préparation : les joueurs ont différentes façons de se concentrer avant un match. Mais le moment de communion est incontournable pour souder l’équipe. Si les All Blacks ont recours à leur célèbre haka, les Français ne vont pas hésiter à se serrer dans les bras, à s’embrasser avant le match. « Les joueurs ont besoin de se toucher, de sentir qu’ils vont pouvoir compter pendant le match sur les quatorze autres, explique Estelle. Chez les filles, il nous arrive aussi de pleurer, pour évacuer l’émotion. »